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juillet-août 2017 / Les Gens

Qui se cache derrière achbé ?

par Marie-Odile Fargier

Elle a enfilé ses protège-genoux et s’est installée sans façon à même le trottoir, une énorme craie blanche à la main. Alors elle a écrit, en s’appliquant bien sur les boucles du L, sa phrase fétiche : Love for rêver. À prononcer aussi en jouant sur l’anglais : Love forever. À décliner à l’infini, explique-t-elle : Live for rêver, Art for rêver... Oui c’est elle qui écrit sur des trottoirs de la Butte du côté de la rue Paul Albert en signant ses messages éphémères Ma rue par Achbé – « Ça monte hein ! », « Parfois homo sapiens sapiens ne sait pas », et tout récemment un « Simone s’éteint, les femmes restent en Veil. » qui a fait le tour de la blogosphère.
Achbé, HB : la signature qu’elle s’est choisie, les initiales de son mari, l’homme qu’elle a aimé pendant 33 ans, qu’elle aimera toujours : Love for rêver. Cet homme, c’est Hervé Baudry, oui, le dessinateur de presse qui a offert de si formidables dessins au 18e du mois. Il est mort voici un an, le 4 juin 2016, foudroyé par une crise cardiaque, là sur le trottoir. Sur le trottoir où elle s’est mise à écrire depuis quelques mois : leurs deux enfants sont grands, enfin pas tant que ça mais ils ne dessinent plus sur le trottoir ; il restait les craies. Alors.... (Lire la suite dans le numéro de juillet-août 2017)


Photo : © Aliosha Alvarez

Dans le même numéro (juillet-août 2017)