décembre 2015 / La vie du 18e
Valérie Goetz, une femme commissaire dans un arrondissement « hors normes »
Première femme commissaire divisionnaire dans le 18e, Valérie Goetz a pris ses fonctions le 1er juillet dernier.
En arrivant ce lundi-là au commissariat central, nous imaginions que ce rendez-vous risquait fort d’être reporté. Pourtant, malgré les événements tragiques du week-end, pas de surprise, rendez-vous pris, rendez-vous assuré ! C’est quand même l’effervescence avec la vigilance attentats renforcée – plus de CRS et de militaires — et l’organisation de la Conférence de Paris pour le climat. Valérie Goetz plante le décor : « C’est un événement énorme : 120 chefs d’État, 195 pays, 20 000 conférenciers, 3 000 journalistes accrédités… » On sent une femme à la fois sereine et stimulée par l’action.
Retour sur le terrain
Entrée dans la police au hasard d’une rencontre dans sa Lorraine natale, l’étudiante en langues étrangères réussit le concours d’officier de paix, le corps encadrant des gardiens de la paix. Elle part à Nice pour deux ans. Puis elle se retrouve à la brigade anti criminalité dans le métro parisien où, en même temps qu’elle patrouille, elle relit ses fiches pour devenir commissaire. Concours en poche, elle prend la tête du commissariat de Suresnes. La voilà ensuite commissaire dans le 1er arrondissement : « Entre la zone du Louvre et celle des Halles – ce labyrinthe ! — il y avait fort à faire ! »
Après cela, elle rejoint l’IGPN – la police des polices. Elle découvre son métier sous un nouvel angle, la police vue de l’intérieur. Lorsqu’on lui propose le poste dans le 18e, Valérie Goetz y voit l’occasion de retourner sur le terrain. Arrivée le 1er juillet, elle découvre « cet arrondissement hors normes : ses chiffres, sa densité, son étendue, sa zone de sécurité prioritaire [Barbès — Château-Rouge], sa zone touristique, la deuxième de Paris, ses marchés aux voleurs, aux clandestins, à la sauvette… Dans le 18e, on trouve à peu près tout ! Comme tout est priorité, on rationalise au maximum ! » ... (Lire la suite dans le numéro de décembre 2015)
Photo : © Tessa Chéry