La Nuit de la solidarité a réuni 170 bénévoles et permis d’établir un contact avec près de 300 personnes sans abri dans l’arrondissement.
Jeudi 15 février, peu avant 19 h 30. Les premiers bénévoles pénètrent dans le hall de la mairie du 18e arrondissement pour participer à la Nuit de la solidarité. Voulue par Anne Hidalgo, cette opération s’inspire de celles mises en pratique par d’autres villes telles que New York, Washington ou Londres. La capitale a ainsi réuni 1 700 bénévoles, 300 fonctionnaires, des élus locaux et les membres de 42 associations oeuvrant dans l’action sociale pour partir en maraude dans tous ses arrondissements, à la rencontre de ceux qui dorment dehors. Rien que dans le 18e, 170 habitants ont répondu à l’appel. Une fois l’identité déclinée et la promesse que « la charte éthique a bien été lue et signée », chacun se voit attribuer un numéro et découvre les membres de l’équipe qui l’accompagneront. Premiers sourires, premières paroles échangées. En moyenne, un travailleur social guidera trois bénévoles.
Besoin d’échanger
Il est 20 h, l’heure des explications. Cette nuit, entre 22 h et 1 h du matin, les bénévoles et leur chef d’équipe arpenteront les rues d’un quartier bien défini. Au total, 28 équipes pour autant de secteurs. Quelques règles, qui reprennent celles de la charte signée : parler à voix basse, expliquer le but de l’opération aux personnes rencontrées, ne pas insister si elles ne souhaitent pas échanger, ne réveiller personne. L’objectif : recenser le nombre de sans-abri et les interroger sur leur situation, leur expérience des services sociaux ou encore du dispositif d’hébergement d’urgence, le 115. (Lire la suite dans le numéro de mars 2018)
Photo : © Christian Adnin
Dans le même numéro (mars 2018)
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