Début d’année citoyen et engagé à l’école Pajol, quand toute une école a dit non à la reprise des expulsions brutales de parents sans-papiers.
Bon retour en liberté » : c’est ce qu’ont écrit le 20 janvier les enfants sur des cartes destinées à M. Gao, le papa chinois d’une de leurs petites camarades, arrêté par la police le 23 décembre, pendant les vacances de Noël, et maintenu 28 jours en détention au CRA (centre de rétention administrative) de Vincennes. Vous en avez sans doute entendu parler : la presse nationale y a largement fait l’écho. Le Monde, Le Parisien, L’Humanité, Médiapart ont tous souligné la mobilisation et la détermination de toute une école pour le faire libérer.
Au retour des vacances de Noël, les parents d’élèves de l’école sont alertés par Yves Coleman du Réseau éducation sans frontières (RESF) de l’arrestation de M. Gao, arrivé en France en 2011 mais sans-papiers. Il se trouve sous la menace d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) alors que sa femme a, elle, déposé une demande d’asile dont le récépissé est valable jusqu’à fin mars.
Décisions contradictoires
Scandalisés et inquiets pour cette famille dont la maman est enceinte, les parents s’organisent très rapidement. Épaulés par RESF, ils lancent une pétition. L’occupation « illimitée » est votée le 15 janvier avec une seule revendication : « la libération du papa »... (La suite dans le numéro de février 2016)
Photo : © Charlotte Wattelet
Dans le même numéro (février 2016)
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