Le Maquis était un espace délimité de nos jours par le Moulin de la Galette, la rue Girardon et la rue Caulaincourt, à partir de la place Constantin-Pecqueur jusqu’au « Lapin agile ». Un espace finalement réduit mais qui a une longue histoire. Depuis l’époque médiévale, la colline de Montmartre est habitée par des bergers, des paysans, un village se développe, des chemins de terre se croisent, à l’écart de l’abbaye située en haut de la Butte. Dès le XIVe siècle, on exploite le plâtre, mais c’est au cours du XVIIIe que les carrières s’agrandissent et que les galeries sont creusées, sur le côté sud de la Butte. Et, au début du XIXe siècle, l’exploitation du gypse, roche minérale constituant l’une des matières premières du plâtre, devient (...)
Que reste-t-il du Maquis tout en haut de la Butte ? Un tableau de Van Gogh, le nom d’un bar rue Caulaincourt, le Bistrot du Maquis, un (faux) rocher dit « de la sorcière » dans un passage, des cartes postales, des images et surtout… des légendes urbaines. Il s’est développé après 1890 et a connu sa plus grande extension au tournant du XXe siècle, avant la démolition qui a débuté le 15 juillet 1904 et s’est achevée en 1939. De nos jours, la mémoire du Maquis est encore bien vivace.
Photo : Musée de Montmartre