Quinze mois après son ouverture, le supermarché coopératif compte près de 5 000 adhérents séduits par l’excellent rapport qualité-prix. Prochain défi : attirer davantage d’habitants du quartier et issus de classes populaires.
Travailler gratuitement trois heures par mois et investir dans 100 € de parts sociales afin de pouvoir acheter des produits de qualité, moins chers et souvent bio. Alors que bon nombre d’associations peinent à recruter des bénévoles, le pari des fondateurs de La Louve était osé. Pourtant, près d’un an et demi après l’ouverture de la coopérative, les adhérents sont au rendez-vous. Environ 5 000 personnes, dont près de 45 % habitent l’arrondissement, fréquentent désormais le magasin. « Et le taux de coopérateurs ayant demandé à récupérer leur contribution financière (c’est-à-dire à quitter le projet, ndlr) – hors déménagement – est très faible », assure Tom Boothe, cofondateur de La Louve, et l’un des six salariés.
Quantité et diversité
Un des principaux objectifs était justement d’attirer le plus grand nombre de personnes, au-delà d’un cercle restreint d’inconditionnels du bio. Le principe : proposer de très bons produits, alimentaires ou non, en grande quantité, vendus à des prix en moyenne inférieurs de 30 % à ceux des enseignes spécialisées ou même des moyennes surfaces type Monoprix ou Franprix. « En appliquant une marge fixe (20 %), on s’est rendu compte que la grande distribution faisait beaucoup de bénéfices sur certains produits », explique Tom Boothe. Au rayon fruits et légumes où tout est bio – comme le vrac – la différence est flagrante. On trouvait ainsi en ce samedi de janvier des pommes à 2,50 € et des salades à 1,20 €. Au rayon laitage, la boule de mozzarella buffala était à 2 €.
Outre les prix et la qualité, la large gamme de produits proposés explique également le succès de cette coopérative. Depuis l’été dernier, des marques ont fait leur apparition dans les rayons. Pas encore de Nutella mais des pâtes Barilla ou des bières 1664 par exemple. On trouve également des tagliatelles artisanales bio à 18 € le kilo. De quoi satisfaire toutes les bourses et répondre aux attentes du plus grand nombre. .. (Lire la suite dans le numéro de février 2018)
Photo : © Jean-Claude N’Diaye