Jusqu’à l’été prochain, Le 18e du mois se propose de chroniquer les préparatifs des Jeux olympiques. Ce mois-ci nous avons participé à une visite guidée de l’Arena, qui doit ouvrir au public le 11 février. Des évènements y sont déjà prévus : une compétition de badminton en mars, un concert du rappeur Zola…
En avant ! La visite de l’Arena est ouverte aux habitants et ce n’est pas un public de spécialistes mais d’habitants du quartier, curieux des évolutions en cours, qui escalade vaillamment les escaliers ; une des participantes vient même pour la deuxième fois ! Le petit groupe s’ébranle sous la houlette d’un représentant de Bouygues, le constructeur, et sous la ferme conduite d’un représentant de la Mairie de Paris. En ce moment, environ 400 personnes s’activent chaque jour pour tenir le défi d’une livraison annoncée pour février 2024. Le toit est déjà posé et maintenant l’essentiel se passe à l’intérieur, même si les abords sont évidemment loin d’avoir leur aspect définitif.
La grande salle, un petit Bercy
Il faut savoir que l’Adidas Arena s’appellera simplement Arena le temps des épreuves olympiques, pour respecter la charte des JO, mais l’équipementier reviendra au fronton dès la fin des épreuves . Nous voilà partis pour une visite au pas-de-course des espaces intérieurs, c’est-à-dire une grande salle de 8 000 places qui sera celle du Paris Basket Ball et que l’animateur de la visite décrit comme un « petit Bercy ». Petit, parce que Bercy peut recevoir 20 000 spectateurs. Évidemment la salle servira aussi pour de l’événementiel, 110 dates sont envisagées par an.
La salle sera entièrement noire, justement pour accueillir ces événements non sportifs et les gradins sont amovibles pour permettre des configurations différentes. Pas de fioritures ni de couleurs donc, les murs sont bruts et les garde-corps transparents faciliteront la vue aux spectateurs. Évidemment il y aura des loges sous les gradins, un accès facilité pour les gros camions depuis le périphérique jusqu’à la supposée future scène à l’intérieur du bâtiment. Dans cette salle il y aura création de froid, apparemment avec la récupération de l’eau de pluie, et l’ensemble est annoncé comme il se doit bas carbone. Dans la construction, on note une toiture végétalisée de 7 000 mètres carrés et 1 000 m2 de panneaux photovoltaïques ; il y aura aussi un petit parking de 200 places et les arrivées par les transports en commun seront, nous dit-on, privilégiées. À la question du nombre de places de parking-vélo, la réponse n’est pas encore donnée.
Deux gymnases
Outre la grande salle il y aura deux gymnases superposés, qui seront ouverts toute l’année, offrant tous deux un espace de jeux de 40 par 20 m. Celui du bas sera réservé aux associations locales comme cela a été prévu et demandé depuis fort longtemps. Les deux gymnases, d’une grande hauteur sont soutenus par de belles poutres en lamellé-collé pin fabriquées en un seul bloc, ce qui a obligé à démonter le mobilier urbain pendant une nuit lors de leur livraison ! Le gymnase du haut compte plus de 750 places en gradins et il est prévu pour l’entraînements des clubs résidents, aux scolaires et aux associations.
Aux murs, de la fibre de bois et de la laine de verre comme isolant, mais on se rend compte que rien n’est prévu pour rafraîchir ces deux salles, on compte sur le béton qui rafraîchit, à voir lorsque les athlètes seront à l’intérieur. Enfin tout en haut, le SkyBar, un espace dont le nom décrit la fonction, permettra de rêver, avec sa vue panoramique. •
Photo : Danielle Fournier