A partir de la IIIe République, à l’initiative de quelques personnalités, comme Rodolphe Salis, fondateur du Chat noir, on voit éclore à Paris, en particulier à Montmartre, des cabarets littéraires qui présentent des performances artistiques, des expositions d’art et qui sont aussi des lieux de rencontre et de consommation. Contrairement aux cafés-concerts qui sont conçus comme des salles de spectacle – l’Élysée Montmartre, par exemple –, les cabarets offrent tout à la fois à leurs clients une meilleure intimité à l’intérieur – le public faisant partie de la représentation – et une ouverture plus grande sur l’extérieur. Les artistes s’en vont parfois rameuter des clients place Pigalle. Comme l’écrit Louis Chevalier dans Montmartre du plaisir et du (...)
Le cabaret a toujours été une histoire d’hommes pour les hommes. Pour que les femmes y jouent un autre rôle que dévêtues et objets de plaisir, il a fallu attendre Lulu de Montparnasse dans les années 20 et, au milieu des années 30 à Pigalle, Madame Moune. Des cabarets ouvertement lesbiens.
Photo : D.R.