Dès l’abord, le mannequin en vitrine en robe de coton noir, toute boutonnée de petits cœurs rouges (50 €), incite à pousser la porte du 13, rue Cavalotti où, la nuit, le store baissé arbore une déco « Moulin rouge ». On découvre alors une exquise bonbonnière avec des chaises de fer forgé blanc aux dossiers en cœurs à la Peynet et boas à plumes rouges. Deborah, la brune et dynamique propriétaire de la boutique, look glam’rock très soigné, confie avoir eu ce projet à cœur depuis l’adolescence. L’ex-gothique, surnommée alors « Bloody Jones », a créé son entreprise il y a deux ans, après avoir évolué dans différents milieux professionnels.
Deborah ne porte que du rouge et du noir, « tolérant, dit-elle, le blanc des pois » imprimés sur un « dos-nu ». Comme « ce sont les Anglais qui se débrouillent le mieux » dans le domaine de « l’ancien » inspiré des années 40-50 (jupes sous le genou, taille à sa place, décolletés drapés), c’est auprès d’eux qu’elle s’approvisionne, toujours à la recherche de nouvelles marques. Dans tous les cas, les petites tailles partent vite et la jeune femme fait rentrer des nouveautés chaque mois.
Sans complexe
Culture rock oblige, « celle du tatouage, des vieilles voitures américaines », la musique rockabilly qu’elle affectionne passe en sourdine. Elle réserve une vitrine intérieure aux jeunes créateurs-amis (Jungler Pin Up, Mysti Miss). On y découvre de jolies boucles d’oreilles à l’effigie de Frida Kahlo (12 €), de délicates roses-choux de tissus pour orner la chevelure, des porte-cartes en tissu imperméable à fond noir piqué de roses (20 €), ou de petits foulards de voile (9 €), tandis que les paires de bas à baguettes invitent à plus de féminité. Tout comme un adorable jupon rouge de gaze à trois volants (40 €) à porter sous jupe « navy swing » et quelques petits pulls chauds et indémodables, maille souple, cols bateaux (45 €) dont la clientèle est friande.
Deborah conseille la clientèle, mais uniquement si elle le lui demande. Et « si ça ne va pas ou s’il faut une taille de plus, je le dis, même si ce n’est pas ce que la cliente veut entendre. » Au mur, l’exacte version « cartoon » de la jeune femme, cadeau d’une tatoueuse amie lors de l’inauguration, et portant, entre autres commandements : « À la porte tes complexes tu laisseras ».

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