Jusqu’au milieu du XIXe siècle, les habitants des villages qui formeront plus tard le 18e devaient aller chercher leur eau aux diverses fontaines et sources, alors nombreuses sur la Butte et alentour.
Comment s’approvisionnait-on en eau avant la construction, en 1834, de la machine hydraulique à Saint-Ouen qui captait l’eau de la Seine et la remontait jusqu’au sommet de la butte Montmartre ? Avant aussi que Haussmann, préfet de la Seine, n’obtienne du Conseil de Paris qu’il vote un vaste programme d’alimentation en eau de la capitale et d’évacuation des eaux usées. Il sera entrepris dès 1854. Alors remontons le cours du temps !
Au temps de l’occupation romaine, de nombreuses sources sur la Butte donnaient naissance à des ruisseaux. On peut imaginer qu’alors, les quelques habitants de ce qui deviendrait, au xixe siècle, le 18e arrondissement allaient y chercher leur eau. Pas tous cependant. On a découvert à la fin du xixe siècle dans le 9e, entre les rues de Belfond et de Dunkerque, des tuyaux de poterie : ils avaient servi à la construction de l’aqueduc romain qui allait à la plaine Monceau en passant par les rues Victor Macé et de Douai.
On suppose qu’au sommet de Montmartre, près des temples de Mars et de Mercure, avaient été construites une ou des villas avec un accès à l’eau. Mais ce sont là des aménagements exceptionnels pour une toute petite élite.
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Photo : Collection le Vieux Montmartre