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novembre 2014 / Le dossier du mois

Réouverture en vue pour le Lavoir Moderne Parisien

par Danielle Fournier

Une nouvelle chance se profile pour le théâtre du Lavoir moderne parisien, qui a échappé de peu à la destruction.

L’histoire du Lavoir moderne parisien (LMP) ressemble à celle de cet oiseau que personne n’a encore vu, ce phœnix, qui sous l’effet de sa propre chaleur brûle, meurt et renaît, ce qui lui donne sa couleur rouge !
Ancien lavoir du XIXe siècle, le LMP est devenu depuis vingt-cinq ans un lieu culturel original, en plein coeur de la Goutte d’Or, autant dire en plein coeur du monde. En effet, son créateur et directeur depuis l’origine, Hervé Breuil, l’a transformé en théâtre, avec une galerie d’exposition, un bar, un foyer pour accueillir le public. Pourtant, au départ, lorsqu’il évoque sa première visite, il raconte que « le lavoir, en octobre 1985, c’était un dépotoir sans toit dans lequel pourrissaient depuis des années des vieux tissus, des planches, des débris de machines, comme si le temps avait rendu prisonnier l’histoire populaire de ce quartier des lavandières ».
Populaire, le mot est lâché ! Au fil du temps il en a fait un lieu incontournable, avec des liens multiples au-delà des frontières. Hervé Breuil parle des différentes périodes du lavoir : « au début, dans les années 80, l’ère Lang de “nous sommes tous des artistes”, le lavoir était tourné vers l’Est, la Pologne notamment ». C’était aussi un « laboratoire artistique pur, tourné vers les écritures contemporaines », et la figure de Valère Novarina domine cette période.

Une génération d’artistes

Ensuite, avec la mondialisation, c’est l’Afrique qui a été au cœur de la programmation, avec l’envie d’ouvrir d’autres lieux en résonance avec le quartier et le monde, le « tout monde » que l’écrivain Édouard Glissant a théorisé : l’Olympic café, le Comptoir africain ont pris racine rue Léon et accompagné cette envie de redonner une vitalité au quartier. La mise en place de la Web télé et du festival de la rue Léon, la Ruée Léon, à la fois ancré dans les rues du quartier et largement ouvert sur le monde, apporte alors une ébullition artistique dans le quartier... (Lire la suite dans le numéro de novembre 2014)


Photo : © Guendalina Flamini

Dans le même numéro (novembre 2014)