Même à l’heure du Mondial, jouer au foot pour une fille n’est pas évident. Des femmes telles Malorie tapent dans un ballon et combattent les discriminations au quotidien.
Ce soir-là, quelques jours avant l’ouverture du Mondial féminin, les oreilles de la Fédération française de football (FFF) ont dû siffler. Au Hasard ludique, quelques-unes des têtes pensantes du foot au féminin (attention à ne pas dire foot féminin !) sont rassemblées pour parler de leur com- bat pour la reconnaissance de ce sport. Les choses sont finalement assez récentes puisqu’il a fallu attendre les années 1970 pour que le foot au féminin soit reconnu par les fédérations française, anglaise et allemande. Ce soir-là, on parle abondamment d’un club militant situé dans le 20e, les Dégommeuses, qui se bat sur le terrain et dans la société contre toutes les discriminations liées au sexe ou à l’orientation sexuelle. Nous avons rencontré l’une de ses joueuses qui vit dans le 18e.
Engouement tardif
Malorie Haffner, 37 ans, porte fièrement le survêtement vert du club. La pratique du foot lui est venue tardivement. Elle avait bien eu une « révélation » à 8 ans en assistant à un PSG-Saint-Etienne.
Photo : Jean-Claude N’Diaye