Journal d’informations locales

Le 18e du mois

juin 2019 / La vie du 18e

La double vie des amphibiens

par Jacky Libaud

Peuplant les bassins et les jardins ces discrets habitants doivent être protégés.

Connaissez-vous les amphibiens, ces petites bêtes qui, littéralement, mènent une double vie ? Une vie terrestre et une vie aquatique, qui chaque année se succèdent jusqu’à la mort. Ils sont classés en deux ordres : ceux qui gardent leur queue à l’état adulte, les urodèles, et ceux qui perdent leur queue en sortant de l’enfance, les anoures. Alors, les avez vous reconnus ? Les premiers sont, bien sûr, les tritons et les salamandres et les seconds les grenouilles, les rainettes et les crapauds.

En France métropolitaine, on peut observer 30 espèces d’anoures et 13 espèces d’urodèles, toutes passant plus ou moins de temps dans l’eau, toujours à l’état larvaire et parfois à l’état adulte. Dans notre 18e, seules cinq espèces peuvent se rencontrer : la grenouille rousse, le crapaud commun, le crapaud accoucheur, le triton palmé et le triton ponctué. L’épicentre de leur présence est la butte Montmartre et plus particulièrement le jardin sauvage Saint-Vincent et le jardin du musée de Montmartre où les cinq espèces cohabitent.

Des amours à risques

Le crapaud commun peut être observé dans de nombreux jardins. Durant l’hiver, tout ce petit monde dort tranquillement dans une cachette, mais dès le mois de février commence la saison des amours. Il faut se rendre dans les mares pour pondre, c’est le début de la vie dangereuse ! Car en chemin, beaucoup d’individus se font écraser sur les routes, d’où l’utilité des « crapauducs » pour leur permettre de traverser en toute tranquillité. Dans la mare, l’excitation des mâles est telle que certaines femelles de crapaud commun se noient, enserrées par plusieurs prétendants. Un héron cendré peut aussi venir semer la zizanie, à la recherche de son repas. Une fois la ponte effectuée, sous forme de masse gélatineuse pour les grenouilles, ou en chapelet pour les crapauds, il faut ressortir du bassin, ce qui est parfois impossible si la margelle est trop haute !

Photo : Jean-Claude N’Diaye

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