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juillet-août 2016 / La vie du 18e

Le dépôt de La Chapelle mène Grand Train

par Stéphane Bardinet

L’occupation éphémère du dépôt SNCF de La Chapelle est prolongée jusqu’au 15 octobre. Avec la participation de la SNCF, le lieu s’est mué en un fantastique musée du chemin de fer. À voir absolument entre amis ou en famille.

Grand Train, ou Ground Control saison 2, c’est reparti. Lune Rousse, agence événementielle déjà aux commandes en 2015, a repris les grands principes du concept de Ground Control mais a souhaité s’ouvrir plus sur le quartier et ses habitants. Les portes du 26ter rue Ordener, ancien dépôt et atelier d’entretien de la SNCF promis à destruction se sont rouvertes pour accueillir familles et fêtards tous les jours de la semaine dans un décor post- industriel fabuleux. Conscients des réticences des riverains après les débordements festifs de la première édition, les organisateurs ont repensé l’équilibre entre la place dévolue aux activités nocturnes et l’accueil des familles et des habitants du quartier. Pour le plus grand bonheur des amoureux des trains.

De La Bête humaine aux petits gris

En effet, le changement entre les deux éditions est assurément la présence des locomotives et un aménagement des hangars, dans une scénographie tournée sur l’univers des chemins de fer. Une réussite indéniable. Cela tient avant tout à la présence de la vingtaine de locomotives et wagons qui ont fait l’histoire du rail. Devant les yeux ébahis des promeneurs, un éventail complet de l’histoire des locomotives est offert.
De la locomotive à vapeur de l’époque de La Bête humaine aux premiers modèles électriques, des wagons de luxe aux petits gris que beaucoup d’entre nous ont connus, les machines ont été prêtées par la Cité du train de Mulhouse. On reste médusés devant ces monstres de dizaines de tonnes avec leur design d’antan et leurs peintures rutilantes.

Ambiance quai de gare

Tout dans ces hangars fait référence aux chemins de fer. Entre scénographie et espaces conviviaux, on voit défiler des uniformes de contrôleurs et cheminots. Un panneau d’horaires trône en hauteur. Tout cela avec un relent d’huiles et de métal chauffé qui rappelle que le dépôt était encore actif il y a peu. Sur le quai de la machine à vapeur, penchez-vous : le sol noir de graisse est constitué de pavés de bois debout (comme les vieilles tables de boucher) pour amortir les chutes de pièces lors du démontage, une rareté.
Dans ces immenses espaces, chaque recoin a été aménagé avec du mobilier SNCF. Cela permet aux groupes et aux visiteurs de se plonger dans une ambiance quai de gare. La palme revient assurément à ce wagon de TGV désossé dans lequel on peut d’asseoir pour boire un verre, se restaurer ou jouer à des jeux de société. Tout est à l’ave­nant. Le grand hall ouvert est meublé de chaises de gare et accueille une exposition de photos d’ambiance d’antan, « Tronches de vie », qui montre les ouvriers et tous les métiers du train à l’après-guerre.
Ailleurs, derrière la petite librairie tenue par La Vie du Rail, le groupe d’édition de la SNCF qui propose des ouvrages sur l’histoire des chemins de fer (et aussi Le 18e du mois), on s’abîme dans la contemplation des maquettes de trains de Mauritanie, de Russie et du monde entier... (Lire la suite dans le numéro de juillet-août 2016)


Photo : © Jean-Claude N’Diaye

Dans le même numéro (juillet-août 2016)

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octobre 2024