Ce jour-là, Sébastien-le-magicien qui se croit de repos et bricole dans son atelier où sèchent des caleçons pendus sur une corde qui se sectionne sur son passage et se retend illico, cherche (« atchoum ! ») un médicament anti-allergie. Remède qui s’avère être un immense boudin-plastique qu’il va ingérer. Heureusement pour son estomac, cet exploit ne lui arrive que tous les deux ans. Le jeune public est hilare. Mais voici que, d’un ballon gonflable, naît une colombe suivie de sa copine surnommée « Allergie ». Et, pendant qu’elles volettent, les enfants lancent « lacets, tes lacets ! » au magicien distrait qui n’a pas lacé ses tennis, et affirme n’avoir pas le temps de s’occuper des enfants ! Car il vient de recevoir une lettre de la Haute Autorité des Magiciens le convoquant pour un test d’autodisparition, vu que son précédent confrère n’est jamais réapparu ! Et la spécialité de notre ami Sébastien, ce sont justement les disparitions, « y compris enfants, parents qui les embêtent », mais – malheureusement – pas les disparitions d’impôts ! De plus, il attend la livraison du matériel nécessaire à tester son autodisparition, l’affaire de quelques minutes qui permettent à Léonie (8 ans) ou Marius (6 ans) de le rejoindre sur scène pour s’essayer à quelques tours.
Tout à coup, la lumière vascille. Une luciole bleue s’écrase sur la vitre de l’atelier puis reprend son vol, poursuivie par ce grand dadais de magicien qui n’en peut plus de lui courir après pour lui faire sa fête. Un cri s’élève soudain : « Au secours ! Je ne suis pas n’importe quelle bestiole sous votre pied. Je voudrais retrouver ma forme normale ! » Posant ses fesses de marionette sur la commode, la rousse Fée Paulette, qui a perdu sa baguette magique, compte sur le secours de Sébastien pour « qu’un miracle s’accomplisse » mais c’est raté ! Alors, elle se venge, le transformant, tout en exerçant sa voix et ses octaves, en drôle de Fée Clochette – tignasse brune frisée, et yeux comme des soucoupes volantes –. Puis lui demande quelques gouttes de rosée fraîche avant de repartir. Mais lui, ayant compris « du rosé » qu’il n’a pas, propose « un Coca », la priant de déguerpir illico ! Pour le punir, la Fée Paulette lui ravit son pouvoir de magicien, le donnant aux enfants présents. Juste à l’instant où il attend sa machine à disparaître, et où on le convoque pour prouver sa maîtrise de l’autodisparition ! Le magicien ne peut alors compter que sur le secours de son public, car « un magicien sans pouvoirs, c’est comme une brosse à dents sans poils ».
Cette comédie magique, propre à susciter des vocations parmi le public, rondement menée par son talentueux auteur, Sébastien Mossière, a amplement mérité le Prix du Meilleur spectacle magique de l’année 2013 et les acclamations d’un public très enthousiaste.
* Au Théâtre des Béliers Parisiens. Comédie familiale de et avec Sébastien Mossière.
À partir du 1er février, le dimanche 11h, le mercredi et le samedi à 14 h 30,
et pendant les vacances scolaires du mardi au dimanche,
14 bis rue Sainte-Isaure, 01 42 62 35 00.