Ce n’est pas Peau d’âne mais bien Une peau d’âne. Le spectacle offert par le Funambule, ce théâtre à la programmation pour enfants toujours stimulante, s’inspire d’un conte de Perrault bien sombre puisque la mort de la mère, la menace d’inceste et la marginalisation accablent l’héroïne. Cependant, il se déploie tout en poésie et légèreté et en sollicitant plusieurs arts : il réunit le conte, la musique et les jeux d’ombre et de lumière.
Des notes de violoncelle apaisantes accueillent le public avant le début de la pièce. Puis au lever de rideau, une immense conteuse occupe la scène. Sa robe blanche sert d’écran à un jeu savant d’ombres chinoises. Elle s’éclaire de lumières colorées qui la transforment en la fameuse robe couleur du temps, couleur de lune ou de soleil.
Une moquerie remise au goût du jour
La musicienne accompagne les péripéties et sa voix et celle de la conteuse chantent parfois doucement a capella. Finalement, le spectateur est invité comme le prince à soulever la peau d’âne répugnante pour aller au-delà des apparences et se laisser éblouir. Et l’amour triomphe, heureusement.
Le texte, un peu compliqué parfois pour de jeunes enfants, est porté avec finesse et humour : la fée parle avec un accent anglais désopilant et la conteuse se moque des méchants du conte mais aussi des tyrans de notre temps.
Une belle performance avec une grande économie de moyens (trois femmes aux talents multiples et complémentaires sont présentes sur scène) et une réinterprétation originale et moderne d’un texte classique. Un bien joli spectacle, au bout du conte.

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