Après la manifestation du 11 février dernier devant le rectorat de Paris, enseignants, parents d’élèves et syndicats ont remis ça le 11 mars. La raison de leur colère était toujours la même : la fermeture de 180 classes dans la capitale et la fin du régime de décharge des chefs d’établissement*. Depuis, à l’échelle du 18e arrondissement, l’Académie a concédé seulement cinq annulations de fermetures de classes. Ainsi, si l’école primaire Maurice Genevoix et les écoles élémentaires Cavé, Guadeloupe et Damrémont sont finalement épargnées, vingt autres écoles** de l’arrondissement sont concernées par la nouvelle carte scolaire.
Un moratoire sur les décharges de direction
Des suppressions de postes qui sont justifiées, selon le ministère de l’Éducation, par la forte diminution du nombre d’élèves, mais qui ne convainc pas les enseignants et les parents d’élèves. Parmi les écoles concernées, celles de la rue Championnet se sont réunies le 20 mars à l’appel des représentants des parents d’élèves, pour demander le maintien des classes et des décharges et plus de moyens pour les élèves en situation de handicap (ULIS) et allophones.
Même si des ajustements pourront intervenir à la marge en juin et en septembre, les mesures de la nouvelle carte scolaire sont définitives. Pour ce qui est des suppressions des décharges d’enseignement, réclamées par la Cour des comptes en novembre dernier, elles ont été momentanément suspendues par le ministère de l’Éducation. Le 18 mars, ce dernier a annoncé lancer un moratoire, le temps pour « cette concertation d’aboutir dans les meilleurs délais ».
À noter que dans le 18e, seuls deux établissements scolaires bénéficient d’une ouverture de classe : l’école maternelle Marcadet et l’école primaire Eva Kotchever. Enfin, l’école maternelle Damrémont et l’école élémentaire Vauvenargues vont quant à elles fusionner. D’ici là, pour les directeurs d’établissement, les enseignants, les parents d’élèves et les syndicats : le combat continue.