Journal d’informations locales

Le 18e du mois

Abonnement

FacebookTwitter

février 2024 / Porte Montmartre

Geeks, néophytes, venez comme vous êtes !

par Maxime Renaudet

Gameplay, tests, analyses, rencontres compétitives, le Sierra Game’s Club se réunit chaque mois pour décortiquer des jeux vidéo. Une initiative inédite qui a déjà trouvé ses adeptes.

On savait que la Sierra Prod utilisait le langage du cinéma, de la photo ou de la musique comme outil d’éducation populaire, mais pas celui du jeu vidéo. Pourtant, l’association basée entre la porte Montmartre et la porte de Clignancourt a lancé début janvier un club de jeux vidéo qui propose deux sessions par mois. Une initiative qui puise sa source en juillet dernier quand l’association - en partenariat avec d’autres acteurs locaux - monte la première édition du Clignancourt Game’s On, un petit festival de jeux vidéo. Organisé pendant une semaine dans le futur tiers-lieu de la Sierra Prod (voir notre n°296 de septembre 2021), l’événement rassemble alors une cinquantaine de personnes par jour et convainc l’association de lancer un rendez-vous récurrent. « On a pensé le jeu vidéo-club comme on a pu penser le ciné-club, c’est-à-dire un espace où on peut parler de jeu vidéo, échanger sur ses différents aspects et ses différentes spécificités, en le considérant comme le média qu’il est, comme un art » explique Étienne, médiateur socioculturel à la Sierra Prod.

Les jeux vidéo passés au crible

À l’origine de ce rendez-vous mensuel, Étienne s’est entouré d’un autre geek, en la personne de Stéphane Privat, réalisateur, vidéaste et performer, qui participe à la construction et l’animation des différentes séances. Celles-ci ont lieu pour les 14-18 ans à la bibliothèque Jacqueline de Romilly et à la Sierra Prod, rue Camille Flammarion, pour les plus vieux. « Pour les 14-18 ans, le but est de mettre en lien des jeux avec une thématique précise comme on l’a fait lors de la première séance avec l’espace, le voyage et la narration dans le jeu vidéo, rembobine Étienne. Tandis que pour les 18 ans et plus, ça va être beaucoup plus libre, moins programmé et on va laisser plus de place à l’expérience de joueur de chacun pour construire les séances ». Pour autant, il n’est pas nécessaire d’être un joueur averti pour participer à ces Sierra Game’s Club. « Lors des premières séances, il y a eu des geeks chevronnés qui connaissent beaucoup de choses et qui jouent souvent, d’autres qui n’y connaissent rien mais qui sont curieux de découvrir le jeu vidéo, et encore d’autres qui vont juste connaître certains jeux célèbres ». Pour les seniors, pas de panique : les Clignancourt Game’s On seront de retour cet été. •

Dans le même numéro (février 2024)

  • Le dossier du mois

    Paris se dépeuple, notre arrondissement aussi

    Maxime Renaudet
    La nouvelle cartographie des quartiers prioritaires de la ville (QPV) de Paris a été dévoilée par le ministère du Logement et de la Ville. Hormis dans les « faubourgs », celle du 18e n’a subi que de légères modifications.
  • La vie du 18e

    Fermeture programmée de l’Ehpad Robert Doisneau

    Catherine Masson
    Quelle surprise et quelle colère pour les familles des résidents devant la menace de fermeture prochaine de l’établissement.
  • La vie du 18e

    L’école des CloŸs en danger

    Cornélie Paul
    Après les séniors de l’Ehpad Doisneau, les bambins de l’école maternelle des Cloÿs pourraient eux aussi être forcés de déménager.
  • Goutte d’Or

    Mineurs isolés, de la galère à la galerie

    Pia Carron
    Des ateliers organisés par l'Echomusée ont permis à de jeunes migrants d'exprimer leur expérience.
  • Histoire

    Quand Buffalo Bill enchantait 7000 spectateurs

    Annick Amar
    À la Belle Époque, la place de Clichy rayonnait grâce à son hippodrome, qui pouvait accueillir jusqu’à 7 000 férus de cirque et de spectacle équestre. Mais la gestion du lieu, trop longtemps défaillante, ne lui a pas permis de perdurer.
  • Culture

    ASHER LEV, UN ARTISTE EN RUPTURE DE BAN

    Monique Loubeski
    Créer et s’opposer à la culture familiale ou bien suivre la prescription parentale et ignorer sa vocation ? Tel est le dilemme qui s’impose à Asher, peintre issu d’une famille juive orthodoxe.
  • Les Gens

    Un pharmacien humaniste

    Noël Bouttier
    Située sur la bruyante avenue d’Ornano, entre le métro Simplon et la porte de Clignancourt, la pharmacie de Nabil Otmani frappe par sa superficie réduite et l’ambiance apaisée qui y règne. Même quand la clientèle se presse dans le passage étroit.