À l’Alambic Comédie, Le Coach, de Bruno Bachot et Denis Bardiau
avec Bruno Bachot, Magali Bros, Philippe Gruz, Thierry Taranne
Mise en scène : Bruno Bachot, Thaïs Herbreteau
Du mercredi au samedi à 20h jusqu’au 31 octobre
12 rue Neuve de la Chardonnière
Réservations : 06 32 75 59 36 ou 01 42 23 07 66
Patrick Marmignon, 46 ans, célibataire et employé dans le BTP, souffre d’une maladie rare : Il est trop gentil. Sa mère abuse de son temps, sa sœur de son argent et son patron de sa bonne volonté. Il partage son bureau avec Vanessa, une jolie blonde dont il est secrètement amoureux. Malheureusement, celle-ci ne voit en lui qu’un confident.
Le destin de ce personnage héroï-comique va basculer avec l’arrivée d’Assuérus Chêne, « Personal Coach », au talent discutable. Avec opiniâtreté, ce gourou des temps modernes va tenter de redonner confiance à son nouveau protégé, falot mais attachant.
Non sans difficultés, Marmignon, brillamment interprété par Philippe Gruz, aspire à reprendre son destin en main. Quand son coach lui lance avec emphase : « Patrick, êtes-vous prêt à écrire les pages glorieuses de notre épopée ? » Notre héros rétorque, fier de lui, « Ce matin, je suis arrivé au travail avec 15 minutes de retard et j’ai refusé de faire le café ! ». Un bon début, mais on comprend d’ores et déjà que la tache sera ardue.
Les acteurs de cette comédie sont excellents et se glissent à merveille dans la peau de personnages archétypaux. Ils réussissent à emporter l’adhésion du public dès les premières minutes, servis par un texte décapant, des situations loufoques et les gimmicks de chaque personnage. Le succès de la pièce tient, en grande partie, à cette galerie de portraits hauts en couleurs. Le Coach, sûr de lui, mais déstabilisé par le cas Marmignon, le patron de l’entreprise de BTP, antipathique et misogyne, la collègue, jolie trentenaire un peu sotte et empêtrée dans une relation vouée à l’échec, et bien sûr, un anti-héros, comique malgré lui.
Marmignon évoque irrémédiablement le personnage Veberien de François Pignon. Il n’est donc pas étonnant que la pièce ait fait l’objet d’une adaptation au cinéma en 2009 (avec Jean-Paul Rouve et Richard Berry). Adaptation bien moins réussie que cette pièce au rythme enlevé et à l’humour ravageur.