« C’est une formidable chance », nous confie Marie-Hélène sur sa participation à la Convention, « c’est aussi un vrai engagement ». Gardienne d’immeuble aux Abbesses où elle vit depuis quarante-quatre ans, cette ch’ti d’origine nous raconte sa surprise lorsque, en septembre dernier, elle reçoit ce SMS : « Souhaitez vous participer à la Convention citoyenne pour le climat ? » « J’en avais entendu parler mais je ne pensais pas que c’était pour tout le monde. Je me suis dit ce serait bête qu’ils restent entre gens du même monde, ce serait bien qu’il y ait des petites gens aussi, comme moi ! » Interpellée par le mouvement des Gilets jaunes, Marie-Hélène ressentait l’envie de s’exprimer. « Mais l’écologie, je n’y connaissais pas grand-chose même si j’ai toujours fait attention. Je n’aime pas le gaspillage en général. »
Dès le premier week-end de travail, elle est convaincue : « Maintenant, il faut y aller, il n’y a plus de temps à perdre. Moi aussi je n’y croyais pas mais là on court à la catastrophe. Le monde est en train de changer et on doit changer avec lui. »