Personnels du lycée et parents d’élèves s’inquiètent de l’état de délabrement de l’établissement.
Depuis plus de 10 ans, le lycée Rabelais, construit en 1973, subit de nombreuses dégradations. « Boulevard Ney, on a sécurisé une cour, venez voir », nous informent deux professeurs. En effet, ça vaut le coup d’œil ! On a posé des filets horizontaux pour retenir les blocs de carrelage et béton, « de la taille de pavés », qui tombent du quatrième étage. Mais, peine perdue, ils rebondissaient sur le filet, alors on a créé dans la cour – censée accueillir les rassemblements en cas d’incendie ! – un « no man’s land » et un tunnel en métal pour éviter les accidents en attendant la reconstruction.
La décision de faire des travaux avait été prise en 2007, avec un achèvement prévu en 2012, mais il ne s’est rien passé, pas le moindre coup de pioche et le lycée aux longs couloirs orange reste tel quel, se dégradant un peu plus chaque année alors que, autour, tout a été refait : Crous, université, collège Utrillo en voie d’achèvement. Les représentants élus au CA attendent aussi un rapport sur l’amiante qui a été réalisé mais n’est pas diffusé. La mise aux normes, notamment en cas d’incendie, tarde à venir semble-t-il aussi.
C’est que la région Ile-de-France, qui gère ce lycée, doublé d’une école d’infirmières et d’un Greta entre autres, de 1800 élèves, ne se déplace apparemment jamais aux réunions du CA. Et lors d’un rendez-vous récent avec la Région, le 9 octobre, seul le proviseur avait été invité, parents, profs et personnels se voyant proposer de venir après la réunion. Ce qu’ils ont refusé, préférant se manifester sous les fenêtres du conseil régional. Et ils ont appris qu’« aucune date fixe de quoi que ce soit n’a été actée ». De quoi alimenter le sentiment d’abandon fortement ressenti sur place.
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