novembre 2019 / Le dossier du mois
[Pollution de l’air] Des chiffres alarmants exigent des mesures fortes
L’association Respire a révélé au printemps des données alarmantes sur la pollution de l’air autour des écoles. Principalement liée à la circulation automobile, celle-ci pénètre même à l’intérieur des classes. Et bien que certains chiffres indiquent une pollution en baisse, l’amélioration n’est pas assez rapide
La carte interactive publiée au printemps par l’association Respire, qui a ciblé les lieux qui accueillent des enfants, a de quoi inquiéter : cinq écoles du 18e présentent un taux de pollution au dioxyde d’azote (NO2) « préoccupant », juste en dessous du seuil « critique », le plus élevé, franchi par le collège Jules Ferry, place Clichy avec 83 µg/m³. Il s’agit des écoles primaires Pajol, Damrémont (les deux) et des maternelles Vauvenargues et Mont-Cenis. Attention, ce n’est pas l’air intérieur des classes qui est mesuré mais l’air extérieur, sur le trottoir. Mais quand même, pour l’un des trois polluants mesurés, le dioxyde d’azote, les taux sont très importants et il faut bien traverser cette zone avant de rentrer dans l’école, et parfois même attendre sur le trottoir. Ces données ne tiennent pas compte des pics de pollution, il s’agit de résultats pondérés.
Respire, association fondée en février 2011, ne procède pas elle-même aux mesures. Elle s’appuie sur les données scientifiques et publiques existantes - celles d’Airparif, association agréée de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France. D’ailleurs, chacun peut avoir accès aux mesures sur le site de l’association : soit en ciblant un polluant particulier, soit en ciblant...
Photo : Séverine Bourguignon