Le 18e du mois fête ses vingt-cinq ans. Un des premiers membres de l’équipe de rédaction revient sur les premières heures de ce « journal pour des quartiers qui vivent ».
En novembre 1994, un nouveau titre fait son apparition dans les kiosques du 18e arrondissement. Format unique qui le fait hésiter entre un quotidien et un hebdo, logo construit avec un paysage urbain en encre de Chine (le moulin apparaîtra plus tard), une vingtaine de pages couvrant l’ensemble de l’actualité de l’arrondissement… le pari du 18e du mois semble très ambitieux. Il l’est en effet.
Tout a commencé au printemps 1994. Deux amis de longue date qui s’étaient connus à feu le PSU (Parti socialiste unifié) partagent le même projet de créer une publication indépendante, animée par des citoyens. Il y a là Noël Monier, journaliste en semi-retraite qui avait travaillé notamment pour France Soir de la grande époque, ancien responsable du syndicat CFDT des journalistes. Il y a là également Jean-Yves Rognant, fonctionnaire au ministère du Travail qui témoigne d’un long passé militant : membre de la direction de la CFDT, c’est un ancien journaliste de Tribune socialiste et au moment de la création du journal il milite chez les Verts.
L’un et l’autre mobilisent leurs relations intéressées par un tel projet. Pendant ce printemps, on se retrouve ainsi à une vingtaine de personnes à discuter très concrètement. Quel est le projet éditorial ? Comment sera-t-il mis en page ? Quel titre lui donner ?
Photo : Christian Adnin