Avant son urbanisation au cours du XIXe siècle, le quartier est longtemps resté l’un des greniers de Paris, riche en cultures et en vignes. Il pourvoit notamment des ressources précieuses à la congrégation religieuse de Saint-Lazare.
Carte d’état major vers 1830.
Très longtemps, la Goutte d’Or est restée un coin de campagne. Bien plus longtemps que Montmartre ou La Chapelle. A la Goutte d’Or il y avait des vignes, des jardins, des champs de blé et quelques rares maisons disséminées autour d’une petite butte, appelée alors Butte des Couronnes ou encore Butte des Cinq Moulins et qui culminait à peu près à l’emplacement actuel du 40 rue Polonceau. Ce n’est qu’entre 1830 et 1845, que cette zone s’est couverte d’immeubles et d’ateliers est devenue un quartier ouvrier.
L’Histoire a gardé peu de traces des cultivateurs qui, pendant des siècles, formaient l’immense majorité des habitants de la France : des actes de baptême et de mariage (seuls documents d’état civil jusqu’à la (...)