Animation inhabituelle à la mairie ce dimanche après-midi 23 janvier : le centre de vaccination accueille les enfants âgés de 5 à 11 ans accompagnés de leurs parents.
Plus de 120 enfants inscrits en ligne via Doctolib ou physiquement à la mairie, alors que 50 jeunes patients avaient été vaccinés le dimanche précédent. Depuis début février, d’autres séances sont ouvertes le mercredi après-midi, de 13 h à 19 h et le centre sera ouvert à partir de 10 h le dimanche. « Nous avons prévu des créneaux dédiés aux enfants, précise le Dr Kore Mognon, médecin coordinateur, pour qu’il y ait moins de monde et que l’on puisse mieux prendre en charge les enfants, sans précipitation. »
Depuis l’accueil, ils sont accompagnés par un soignant à chaque étape. Pour rassurer les jeunes patients, certains médecins et infirmières ont ajouté une note « féérique » à leur tenue : diadème, robe à paillettes ou cape de velours font leur effet. Ni cris ni pleurs, même à l’intérieur des quatre boxes où, après le vaccin pédiatrique (1/3 de la dose pour adulte), est effectué un test sérologique rapide – petite piqûre au bout du doigt – pour savoir si une deuxième injection sera nécessaire ou non. En attendant le résultat (15 min), les enfants accompagnés de leur famille peuvent patienter dans une autre salle, dessiner, lire une histoire, discuter avec les soignants.
Obligation d’informer
Pour Léah, médecin pédo-psychiatre, « en principe, il ne doit pas y avoir de problème car c’est une décision médicale partagée et nous avons toujours l’obligation d’informer ». Notamment, sur le bénéfice direct du vaccin pour les jeunes enfants qui évitent ainsi certaines complications graves du Covid-19, observées entre trois et six semaines après la maladie, heureusement très rares.
A partir de 14 h, les arrivées sont plus nombreuses et, pendant les quelques minutes d’attente avant d’entrer dans la salle, c’est le moment d’échanger. Léa, 10 ans, s’est décidée hier parce que son copain « qui a horreur des seringues s’est quand même fait vacciner ». Sacha, 6 ans, est venu sur indication d’un spécialiste car il est né prématuré. Victoire, 5 ans, « voulait se faire vacciner comme les grands ». Axel, 11 ans, et Léo, 9 ans, ont d’autant moins hésité que leur sœur, trop petite encore, voulait venir. Avant de repartir, tous les enfants recevront un diplôme de l’enfant courageux et feront une photo avec une partie de l’équipe.
Les autres vaccinations se poursuivent, notamment les doses de rappel des 12/17 ans, depuis le 24 janvier. Et plus de rendez-vous obligatoire, y compris pour une primo-vaccination. •
Photo : Thierry Nectoux