Comment concilier vie nocturne et tranquillité des habitants ? C’est le pari de l’association « Les Pierrots de la nuit », qui imagine des scénographies artistiques pour sensibiliser les noctambules aux nuisances sonores.
Il est plus de 23h aux Abbesses. Dans la rue, aux terrasses des restaurants, des cafés ouverts jusqu’à au moins 2h du matin. Devant les discothèques un peu plus bas, sur la place Blanche, de nombreux groupes de Parisiens, plutôt jeunes, ou de touristes, un peu moins jeunes, qui aiment sortir la nuit, font du bruit. Certains fument, d’autres discutent, joyeusement, d’autres encore titubent autour de leur lieu de plaisir. Et ils oublient que dans l’immeuble d’à côté, dans les étages au-dessus, il y a des habitants que cette activité dérange.
Scénographies de rue
Une troupe de jeunes déambule, vêtue de vert, la couleur du mobilier urbain de la Ville de Paris ; s’approchant des terrasses de cafés dans une chorégraphie facétieuse et silencieuse, sur une musique qu’ils écoutent au casque, ils partagent leurs écouteurs avec les fêtards qui acceptent, chuchotent aux oreilles des noctambules installés dans les files… C’est une des interventions du Chœur de bal, action mise en place par les Pierrots de la nuit, qui utilise le biais artistique pour sensibiliser les consommateurs.
Photo : Pascaline Lemoigne.