Journal d’informations locales

Le 18e du mois

juin 2021 / Montmartre

Les dames pipi gagnent aux Prud’hommes

par Stéphane Bardinet

Après plus de cinq ans de procédure judiciaire, six « dames pipi » parisiennes ont obtenu gain de cause contre la société néerlandaise 2theloo, gestionnaire de plusieurs toilettes de lieux touristiques parisiens.

En 2015, cette société de « toilettes de luxe » avait refusé de les embaucher alors qu’elle venait de décrocher le marché de gestion des toilettes publiques, notamment celles du Sacré-Cœur. Les salariées avaient pourtant de 12 à 32 ans d’ancienneté. Ni licenciées ni reprises par le prestataire, elles n’avaient pu prétendre à une indemnité chômage et s’étaient trouvées entre début juillet et la rentrée sans revenus. Le Conseil de prud’hommes de Paris a finalement estimé que la société avait bien pour obligation de reprendre ces salariées et donc, de transférer leur contrat de travail. La société a été condamnée à verser 10 000 ¤ à chaque plaignante au titre du préjudice moral. Entre temps, certaines d’entre elles ont été embauchées par la Ville de Paris.

Dans le même numéro (juin 2021)

  • Le dossier du mois

    Jardins d’Éole : avis de tempête

    Danielle Fournier, Sandra Mignot, Sylvie Chatelin
    Le déplacement des usagers de drogues de Stalingrad aux jardins d'Eole par la préfecture, sans concertation ni même information des riverains et des associations, provoque déception, inquiétude et colère. « Rendez-nous notre parc, rendez-nous notre parc ! », scandent les habitants. Ce lieu vert et ouvert devait favoriser le vivre ensemble dans ce quartier multiculturel. Aujourd'hui, la réalité est bien différente. Si certains riverains n’hésiteraient pas à adopter des mesures radicales, d’autres, à l’instar des associations d’aide aux consommateurs de drogues et des élus, demandent que l’on aille au-delà.
  • Jardins d’Eole : avis de tempête

    Jardins d’éole : le rêve se referme

    Sylvie Chatelin
    De la belle idée de « jardin ouvert » pensé par Michel Corajoud, paysagiste et voulue par les habitants, il ne reste plus grand chose.
  • Jardins d’Eole : avis de tempête

    Paroles de riverains

    Danielle Fournier, Sandra Mignot
    Quand ils ont appris la décision préfectorale, les habitants du quartier se sont insurgés que l’on ajoute de la misère dans un quartier déjà en souffrance. Leurs réactions.
  • Jardins d’Eole : avis de tempête

    Vent de colère sur les Jardins d’ Eole

    Danielle Fournier, Sandra Mignot
    Le parc de la rue d’Aubervilliers est officiellement la nouvelle « scène ouverte » des usagers de drogue. Les riverains tentent de s’organiser contre une décision préfectorale qui dégrade leurs conditions de vie.
  • La Chapelle

    Ateliers Vélo

    Florianne Finet
    L’association « Retour vert le futur » organise régulièrement des ateliers gratuits de mécanique dans les quartiers populaires du 18e. Avec un objectif : démocratiser la pratique du vélo.
  • Histoire

    Amiraux-Simplon : un quartier plein d’histoire

    Danielle Fournier
    Le 18e du mois a quitté la rue Marcadet pour s’installer au cœur du quartier Amiraux-Simplon-Poissonniers. Venez nous rencontrer et visiter ce quartier, à l’écart des parcours touristiques qui prennent d’assaut la colline du Sacré-Cœur pour voir Paris d’en haut.
  • Culture

    Ils font parler du 18e

    Sylvie Chatelin
    Le jury de la 5e édition du concours Filme ton quartier organisé par France 3 et présidé par Jean-Pascal Zadi, a classé Petite Sœur à Barbès 4e sur 350 films reçus. Une belle réussite pour ce (très) court métrage tourné par un duo enthousiaste et militant et qui lui assure une diffusion.
  • Culture

    Raoul Dufy, lumières sur la capitale

    Noémie Courcoux Pégorier
    Les œuvres rassemblées au musée de Montmartre proposent une narration nouvelle autour de la carrière du peintre, d’où émerge son lien particulier, intime, à Paris.
  • Les Gens

    Elle court, elle court, l’infirmière

    Noël Bouttier
    Rencontre avec Fatoumata Sankharé, athlète de haut niveau qui a commencé à courir à la trentaine, sans jamais lâcher son métier d’infirmière.

n° 331

novembre 2024