A l’approche des beaux jours, une bonne nouvelle viendra-t-elle rassurer les jardiniers d’Ecobox ? Tout est prêt pour l’arrosage des arbustes, plantes et fleurs... en attendant le précieux liquide.
Les bacs de collecte d’eau de pluie sont pleins, mais quand il faudra arroser les semis de printemps, ils n’y suffiront pas », se désole Catherine, adhérente du jardin partagé Ecobox qui nous en ouvre la grille. Sous le soleil hivernal, le lieu est enchanteur. Au milieu des lampions et décorations suspendus, on découvre les diverses cultures hors sol, la petite prairie, le verger, la terrasse avec vue sur le Sacré- Cœur, le poulailler et moult tables et sièges, invitant à goûter la gaieté et la sérénité de ce bout de nature posé le long des voies ferrées, impasse de La Chapelle.
Une ombre au tableau
Mais au cœur de toutes les préoccupations des adhérents, une menace de taille se profile, le manque d’eau. Comme le rappelle notre guide, le jardin n’est toujours pas branché au réseau d’eau, malgré plusieurs demandes auprès de la Mairie. « Ecobox est installé sur sa parcelle actuelle depuis 2015, précise Catherine. Nous avons signalé tout de suite que notre robinet et notre compteur étaient toujours sur notre ancien site, de l’autre côté de l’impasse. Plusieurs élus sont venus et nous ont assuré qu’une arrivée d’eau serait bientôt installée sur le nouveau lieu. Un robinet, posé par nos soins, nous permettait encore voici quelques semaines d’arroser notre jardin tant bien que mal. Mais il a été détruit par la société GBR lors de travaux sur l’immeuble voisin. Notre compteur a aussi disparu. Nous n’avons donc plus aucun accès à l’eau, si ce n’est un robinet provisoire que GBR a installé en remplacement de l’ancien, toujours de l’autre côté de l’impasse ».
Le temps presse
Avec le retour du soleil, les besoins en eau sont importants pour les plantations posées sur le bitume de cet ancien parking. « La température de la serre peut monter jusqu’à plus de 40° et dès les beaux jours, l’ensemble des plantations nécessite jusqu’à cinq heures d’arrosage journalier ».
Contacté par Le 18e du mois, Victor Delescluse, collaborateur du maire chargé des espaces verts et de l’agriculture urbaine, a répondu qu’il a « le même objectif qu’Ecobox, à savoir la création d’un point d’eau dans le jardin pour le printemps de cette année ».
Depuis, rendez-vous a été fixé au 8 mars par la direction des espaces verts et de l’environnement afin « d’identifier le réel besoin du jardin partagé et ainsi répondre techniquement à la demande ».
Alors gageons que le branchement pour une arrivée d’eau au sein du jardin sera bientôt effectivement réalisé et la menace de voir se perdre tout le travail de végétalisation réalisé depuis six ans définitivement… tombée à l’eau. •
Photo : Jean-Claude N’Diaye