Ou comment une fanfare chorale de renommée est née dans une résidence de potes. Au 12 boulevard de La Chapelle, face au métro aérien, on peut encore y entendre des chœurs féminins s’élever au son du tuba et des trompettes tziganes.
Le rendez-vous était pris avec Alan et Pascal, deux des piliers fondateurs, au bar le Tout va mieux, véritable Q.G. de la Fanforale du Douzbekistan. Le loto du soir nous a fait nous replier dans une dépendance de l’immeuble enchanté, où cette fanfare pas comme les autres a vu le jour il y a vingt ans. Quoi de plus naturel, puisque tout est parti d’ici ?
« Fanforale, et pas fanfarole ! »
Dans cet immeuble de rapport datant de la deuxième moitié du XIXe siècle, trois bâtiments en enfilade encadrent trois cours carrées qui ont vu grandir des générations d’enfants issus de l’exode rural – des migrations de juifs d’Europe de l’Est, d’Italiens, de Portugais, de Tunisiens – dont certains vivent encore là. Puis au début des années 2000, cette grande colocation (...)
Photo : Pierre-Marie Castet