Journal d’informations locales

Le 18e du mois

Abonnement

FacebookTwitter

avril 2024 / Culture

Théâtre. Les Beatles en duo

par N.B.

Le mythique groupe british se reforme, ou presque, sur les planches montmartroises comme si John Lennon n’était pas mort.

C’est un scénario qui ne peut qu’enchanter les fans des Beatles. Juste avant l’assassinat de John Lennon, Paul McCartney se rend à New York. John Lennon a reconstruit sa vie avec Yoko. Le premier veut convaincre le second de reconstituer leurs autres groupes dissous dans les années 1970 avec les deux autres comparses, Georges Harrison et Ringo Starr. Pendant plus de quatre-vingts minutes, nous assistons à la rencontre imaginaire entre les deux légendes du groupe mythique de Liverpool ponctuée de plusieurs morceaux interprétés par les acteurs. L’échange passe allègrement de la complicité à la rivalité, de la tendresse à l’agressivité et c’est l’occasion de revenir (avec des projections d’images d’époque) sur la constitution de ce groupe et de sa notoriété invraisemblable construites sur une décennie.

Duel ou duo ?

Au fil des minutes, on comprend la difficulté de ces deux personnalités aux tempéraments si contrastés de se comprendre : Lennon apparaît tout en pudeur et en questionnement, ayant mis entre parenthèse sa carrière pour vivre son idylle ; McCartney, au contraire tout en boulimie, n’a pas mis en sommeil son envie de conquérir le monde. Mais peu à peu, ces deux monstres sacrés se rapprochent, sortent de leur image pour faire parler leurs émotions. Abandonnant les ressorts de la concurrence, ils se disent chacun à leur façon que l’un n’aurait jamais été ce qu’il a été sans l’autre.

Cette pièce écrite par Germain Récamier et mise en scène par Camille Broquet ravira évidemment les inconditionnels des Beatles, mais plaira également à ceux qui aiment les affrontements entre des personnalités attachantes. Pour parfaire le tableau, les deux comédiens qui jouent Lennon (Zuriel de Pesloüan) et McCartney (Régis Lioti) ont comme un air de ressemblance. •

Dans le même numéro (avril 2024)

  • Le dossier du mois

    Fermeture de classes, groupes de niveau : la fabrique des inégalités

    Maxime Renaudet
    À la rentrée prochaine, plus d’une trentaine de fermetures de classes sont prévues dans le 18e arrondissement. Un nouveau coup dur pour le personnel enseignant et les parents d’élèves.
  • La vie du 18e

    Kiosques, du porte-plumes au porte-pub

    Béatrice Dunner
    Si, à notre grand regret, la presse ne fait plus recette pour les kiosques parisiens, leur présence emblématique pourrait offrir des services de proximité, favoriser les échanges et le lien social.
  • La vie du 18e

    Goutte d’Or, zone médicale à défendre

    Annie Katz
    La nouvelle s’est vite propagée et inquiète les habitants : le cabinet médical du 7 rue Saint-Luc risque de fermer prochainement.
  • La vie du 18e

    La Fanforale du Douzbekistan fête ses 20 ans

    Jean Serillin
    Ou comment une fanfare chorale de renommée est née dans une résidence de potes. Au 12 boulevard de La Chapelle, face au métro aérien, on peut encore y entendre des chœurs féminins s’élever au son du tuba et des trompettes tziganes.
  • La vie du 18e

    Sur les traces d’une jeune déportée

    Sandra Mignot
    « Si j’avais trouvé un truc, une notice au Mémorial de la Shoah, j’aurais arrêté de chercher. Mais là… » Il n’y avait rien. Juste le nom d’une jeune fille victime d'une rafle au 89 rue Caulaincourt dans la nuit du 18 au 19 octobre 1943, une photo et le numéro de son convoi vers Auschwitz-Birkenau. Alors Bastien François, intrigué par ce silence et ému par le destin d’Estelle Moufflarge, une parmi ces milliers d’enfants déportés vers les camps de la mort, s’est lancé dans une longue quête pour tenter de rendre vie à l’adolescente.
  • Histoire

    L’automate-infirmière de Bretonneau

    Annick Amar
    D’origine alsacienne, Robert Herdner est né en 1886 à Tarbes, ville où travaillait son père pour le compte de la Compagnie des chemins de fer du Midi. Robert Herdner a quatre frère et sœurs. Leur père, Henri Herdner, est un ancien élève de l’Ecole polytechnique (l’« X » ) et de l’Ecole des mines de Paris.
  • Les Gens

    Alexandre Denis, l’homme des mystères

    Dominique Boutel
    La magie et la religion peuvent-elles faire bon ménage ? Alexandre Denis, prêtre de la paroisse de Saint-Pierre-de-Montmartre et magicien patenté vit cette double casquette avec une grande sérénité.

n° 331

novembre 2024