Centres d’appel surchargés, liens Internet activés tardivement et surtout manque de doses : il faut être aussi chanceux qu’obstiné pour décrocher un rendez-vous à Paris.
Enfin les plus de 75 ans peuvent s’inscrire pour le vaccin contre la Covid-19 à partir du 14 janvier. J’en ai 76 et le 14, dès 8 h, je me lance.
Jour 1 - Pour trouver les centres de vaccination à Paris, je vais comme indiqué sur sante.fr. Rien. Bon, allons voir sur les Doctolib, KelDoc ou autres Maiia : pas encore de centres de vaccination proposés à Paris, disent-ils. Ah bon, mais les médias avaient relaté que le gouvernement avait annoncé… Finalement, les mêmes médias rapportent que le début des inscriptions est reporté au lendemain à partir de 8 h.
Jour 2 - Donc le 15 janvier à 8 h pile, retour sur sante.fr. Plusieurs centres de vaccination s’affichent pour Paris et, chouette, un centre à la mairie du 18e. Pour tout lien, un numéro de téléphone – le 3975 de la Mairie de Paris – mais pas d’hyperlien. J’appelle : une voix électronique me propose de cliquer sur un des chiffres, mais aucun ne renvoie à la vaccination ! Pour être mis en relation avec un conseiller, il faut rappeler à partir de 8 h 30.
À 8 h 30, j’appelle donc le 3975 presque sans discontinuer en alternance avec le 08 00 00 91 10 dont je viens de découvrir l’existence sur une chaîne d’info. Nouvel échec. A 9 h 30, miracle : le 3975 décroche. Redéfilement des questions et des chiffres… Pour être mis en ligne avec un conseiller, la voix annonce que l’attente peut être longue. Soit ! Une autre voix, plus douce, me renvoie gentiment sur le 08 00...
Au 08 00… : « Désolé, votre appel ne peut aboutir, nous vous invitons à… ». Je renouvelle. Après plusieurs tentatives, ça marche ! Comme on me le suggère, j’entre mon code postal et… dix secondes plus tard : « En raison d’un trop grand nombre d’appels… » Le manège continue. Ceci jusqu’au soir ! Et toujours rien sur sante.fr.
Jour 3 - Le 16 janvier, 8 h 30 pétantes, je tapote par cœur
08 00… Une fois, deux, trois, quatre, cinq : toujours la même ritournelle : « En raison… » A la sixième tentative, après 21 minutes d’attente, une vraie (!) voix désolée m’annonce qu’elle ne peut rien faire d’autre que de m’inciter à tenter ma chance sur le 3975 ou sur sante.fr !!! Ou alors… de charger l’appli Doctolib.
Allons-y pour Doctolib. Pas de centre de vaccination à la mairie du 18e, mais possibilité de s’adresser à celui du 5 rue Curial dans le 19e. Le site me propose un rendez-vous en février, puis un second pour le rappel en mars. Je m’applique : il faut choisir parmi les dates proposées, créer un compte, un mot de passe, et attendre un code de vérification qui vous parvient par SMS. Trois mails dégringolent dans ma boîte : « Confirmation inscription » ; « Premier rendez-vous » ; « Rendez-vous de rappel ». Hourrah ! Il est 9 h 14. Cela m’a pris une petite huitaine d’heures sur trois jours.
Conclusion : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. J’apprendrai ensuite que la société Pfizer a pris du retard. Aussi, à la mairie du 18e, on m’explique que le nombre de rendez-vous est limité au nombre de doses reçues. Logique. Dès le 16 janvier, à Paris, tous les centres avaient fait le plein de rendez-vous.