Plusieurs associations, comme les Enfants de la Goutte d’Or et Escrime Paris Nord, ont choisi de repousser la coupure estivale, pour permettre à leurs adhérents de rattraper une partie des entraînements perdus à cause du confinement. D’autres se concentrent sur le traditionnel stage de reprise de fin d’été.
Du fleuret à Jules Joffrin
L’optimisme est également de mise au club Escrime Paris Nord qui, pour sa première année d’existence, compte 140 adhérents dont une vingtaine d’adultes débutants. Plusieurs compétiteurs de bon niveau ont aussi rejoint l’association située rue Hermel, à deux pas de la mairie. Malgré les nouvelles règles sanitaires, le nombre de fleurettistes devrait grimper l’an prochain, veut croire le président René Brunner. Pour l’instant, les assauts qui mènent à des corps-à-corps sont interdits, la leçon avec le maître d’armes limitée à dix personnes, les vestiaires fermés. Et les parents ne peuvent plus rester dans la salle pour admirer les touches de leur progéniture.
« La réouverture de la salle fin juin a été rendue possible par le reclassement de l’escrime dans la catégorie sport d’opposition », précise l’entraîneur Laurent Bel, champion du monde vétérans en 2017. Un sport autorisé donc, à la différence des sports de combat comme le judo, qui doivent encore patienter.
Du handball au gymnase des Poissonniers
A 700 mètres de là, porte des Poissonniers, la tonalité est différente. Fin juin, seuls quelques types de pratique étaient autorisés pour le club Paris 18e handball, sans contact et avec un ballon personnel, comme le beach handball, le handfit (une forme de fitness avec un ballon) ou le handball à quatre. « C’est très limité pour un sport d’interaction comme le nôtre. Comme il n’y a pas assez de place dans les parcs, nous avons décidé de faire l’impasse sur les activités extérieures pour nous concentrer sur la rentrée », explique Maxime Labre, président de l’association. Cette dernière compte 127 adhérents masculins, enfants et adultes (le club ne compte pas de section féminine).
D’ici là, un stage de remise en forme sera organisé pour les jeunes fin août. « C’est traditionnellement un moment de cohésion important pour la vie du club. Ça l’est encore plus cette année avec le confinement ». Outre l’aspect purement sportif, ce stage permettra aux enfants et aux adolescents de s’initier à l’arbitrage et de visiter le musée de la Renaissance à Ecouen, dans le Val-d’Oise. Une dimension éducative revendiquée par le club, qui souhaite la renforcer l’an prochain. Des actions de sensibilisation à la lutte contre les discriminations (racisme et homophobie) et à la prévention du harcèlement devraient ainsi être mises en place.
Pas d’inquiétude en revanche concernant une possible désaffection des licenciés dissuadés par les nouvelles consignes sanitaires. Le club, qui pratique des tarifs accessibles (entre 150 € et 200 € par an selon les catégories), a habituellement plus de demandes que de créneaux disponibles.
Du football porte de la Chapelle
Soulagement pour les 300 adhérents ‒ et la trentaine d’encadrants ‒ des Enfants de la Goutte d’or, les entraînements des footballeurs et footballeuses ont pu reprendre fin juin. Pas de matchs au programme, distanciation oblige, mais des exercices techniques, comme des jeux de relais pour les enfants, au stade des Fillettes. Chaque joueur doit avoir son ballon et il est interdit de le prendre avec les mains. Etant donné la taille du terrain (45 m de largeur et 90 m de longueur), jusqu’à 20 joueurs peuvent pratiquer en même temps.
Pour respecter ces consignes, les moins de 10 ans sont invités à venir en alternance, une semaine sur deux. « Ces règles sont contraignantes mais nous voulions recommencer nos entraînements pour renouer le lien avec les jeunes. Le football est d’abord un outil d’insertion pour nous », rappelle Nasser Hamici, le coordonnateur sportif. Moins nombreux, les adultes ont pu reprendre leurs deux séances hebdomadaires, avant la fin de saison attendue aux alentours du 19 juillet.
Les piscines du 18e à nouveau opérationnelles
Les habitués des Amiraux (Simplon) et de Bertrand-Dauvin (porte de Clignancourt) ont pu retrouver leurs bassins préférés fin juin. La piscine Hébert (Marx Dormoy) a elle rouvert début juillet en raison de travaux de vidange. Attention, l’accès à la piscine est interrompu pendant 45 minutes entre 13 h 45 et 14 h 30 pour désinfection.
Photo : Jean-Claude N’Diaye