Ultime épisode de ce projet de renouvellement urbain du sud de la Goutte d’Or, le 10 mars dernier : saisi d’un recours en référé par l’association d’habitants Cavé Goutte d’Or et un riverain du site, le tribunal administratif de Paris a considéré qu’il existait « un doute sérieux » sur la légalité du permis de construire daté du 19 août 2020. Conséquence directe : l’arrêt immédiat du chantier... en attendant le jugement au fond.
Les arguments qui ont pesé dans cette dernière décision ? Le défaut d’avis conforme de l’architecte des bâtiments de France (ABF), compte tenu du fait que le chantier se trouve dans le périmètre de sauvegarde et en co-visibilité de l’église Saint-Bernard de la Chapelle, classée au titre des monuments historiques. Rappelons que Cavé Goutte d’Or agit régulièrement en justice pour protéger les abords de l’église, dont l’association avait permis d’obtenir le classement en 2012.
Le juge a également retenu le défaut d’accord de l’autorité compétente pour délivrer au terrain d’éducation physique modifié l’autorisation d’ouverture d’établissement recevant du public – en l’occurrence le commissaire enquêteur chargé de l’enquête publique. Affaire à suivre.

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