Cet article est le second d’une série de trois consacrés à cet événement historique que fut la Commune de Paris. Beaucoup d’idées nouvelles ont été lancées, débattues, mais comment les informations circulaient-elles ? Quelle part ont pris les nouveaux moyens de diffusion, la photographie entre autres, et comment ont-ils façonné, dès 1871, et pour des décennies, l’imaginaire collectif ?
Tout commence à Montmartre, le 18 mars 1871
Le 28 janvier 1871 l’armistice est signé et Thiers est désigné, le 17 février, chef du pouvoir exécutif. La Garde nationale, conformément à la convention d’armistice, a conservé ses armes et surveille les canons fabriqués pendant le siège de Paris grâce à une souscription des Parisiens.
Au soir du 17 mars, Thiers, qui se méfie de la population, tente de faire enlever les 300 canons de la Garde nationale par la troupe. Il envoie les hommes du général Lecomte à l’assaut de la Butte, à 3 heures du matin, le 18. En bas de la rue Lepic, Turpin, un garde national est blessé et malgré les soins prodigués par Louise (...)
Merci à Isabelle Ducatez de la société du Vieux Montmartre, à l’équipe de la médiathèque de Saint-Denis pour la recherche iconographique et à Marc César et Laure Godineau, coauteurs de La Commune de 1871 : une relecture [Ed. Créaphis, 2020] qui ont accepté un long entretien dont cet article est l’écho.