juillet/août 2024 / Législatives : la parole aux candidats
Stanislas Guerini (Renaissance-Ensemble) 3e CIRCONSCRIPTION
Pouvez-vous vous présenter et indiquer sous la bannière de quel mouvement vous vous présentez ?
Je suis d’abord, dans le désordre, papa de trois enfants. J’ai toujours considéré que l’engagement en politique ne devait pas être une carrière professionnelle, donc j’ai fait d’autres choses avant. J’ai commencé en créant une entreprise dans les énergies renouvelables, un des sujets sur lesquels je suis très engagé. Ensuite, j’ai rencontré Emmanuel Macron, que j’ai aidé à fonder En Marche sur un constat très simple : c’est qu’il y avait de bonnes idées qui pouvaient être de la droite ou de la gauche. Puis je me suis présenté deux fois dans cette circonscription à l’élection. Par deux fois, vous m’avez fait l’honneur d’être député de la République d’abord, puis je suis devenu ministre. Je me suis engagé pleinement en étant ministre de la Fonction publique pour augmenter les rémunérations des fonctionnaires et mieux les protéger aussi, car je considère que le service public est le capital de ceux qui n’en ont pas.
Comment percevez-vous la circonscription dans laquelle vous vous présentez ?
Quand on marche de la rue de Tocqueville jusqu’à la porte Montmartre, on voit des réalités qui sont différentes et malheureusement, parfois, avec des frontières invisibles qui existent beaucoup aussi à Paris. Quand on passe d’un bout à l’autre des boulevards des Maréchaux, on voit bien que les difficultés ne sont pas toujours les mêmes. Je crois que le grand sujet qui doit nous rassembler, c’est d’investir davantage, tôt dans la vie, pour réduire les inégalités. Par exemple, on a dédoublé les classes dans notre circonscription où existent deux quartiers politiques prioritaires de la Ville. Ce sont des classes où les enfants, dans les jeunes années, bénéficient d’un apprentissage à 12 élèves par classe et non plus à 24.
En 2022, vous avez annoncé dans notre journal que votre engagement prioritaire était de faire baisser le chômage des jeunes. Deux ans sont passés, est-ce toujours votre priorité ?
Dans la vie politique il faut de la constance et si je me suis engagé en 2017 puis en 2022 sur les enjeux d’emploi, c’est que je fais partie d’une génération qui a grandi avec le chômage de masse. Et on voit dans notre société quelles en sont les conséquences : une précarisation et surtout un empêchement d’émancipation. Je crois à l’émancipation par le travail. Donc ma priorité est d’aller vers le plein emploi. Ce qui est pour moi aujourd’hui une fierté, c’est que le taux de chômage des jeunes n’a jamais été aussi bas depuis quarante ans. C’est la raison pour laquelle il faut continuer de s’investir, notamment à travers l’apprentissage. En 2017, il y avait 200 000 apprentis par an, aujourd’hui c’est quasiment un million. C’est là qu’il faut mettre le paquet.
Quel engagement prenez-vous par rapport à votre circonscription ?
Pour moi, il y a trois enjeux. Il y en a un que je viens d’aborder, c’est celui de l’emploi car derrière il y a des questions de pouvoir d’achat et je vois des concitoyens qui ont du mal à boucler les fins de mois. C’est pour ça qu’au début de l’année prochaine on réduira les factures d’énergie de 15%. Et qu’il faudra s’engager pour que le travail paie mieux dans notre pays. Le deuxième sujet, c’est celui des services publics. Notamment en matière de santé. Dans notre territoire, il y a un grand projet d’investissement avec l’hôpital Grand Paris Nord. Mais il faut aussi qu’on travaille à un projet autour de Bichat pour garder une offre de santé et de médecine de ville. Le troisième enjeu, c’est la sécurité au quotidien. Je crois qu’il faut continuer à mettre plus de policiers sur le terrain. On le voit bien ici à la porte Montmartre, où il y a des difficultés quotidiennes. Donc service public, pouvoir d’achat, sécurité, doivent répondre aux demandes des habitants.
Photo : Thierry Nectoux