Des dizaines de boutiques aux enseignes colorées, un temple tamoul, une grande fête annuelle avec défilé dans les rues : au premier coup d’œil, on voit que le « quartier indien » est un quartier communautaire. Il s’est constitué à la fin du XXe siècle, par migrations successives sur ce petit territoire à cheval sur les 10e et 18e arrondissements.
La première entreprise « indienne », une modeste épicerie sur le boulevard de La Chapelle, a semble-t-il été ouverte en 1974 par un homme originaire de l’État indien du Kerala, qui résidait en France depuis 1966. Au fil des années, ce commerçant a vendu ce premier établissement puis ouvert deux magasins de vêtements dans la rue du faubourg Saint-Denis. D’autres magasins « indiens » sont apparus dans le quartier qui est resté mixte jusqu’à la multiplication des entreprises sri-lankaises dans les années 1980 et 1990.
Pondichéry et le Sri Lanka
Premiers arrivés, les Pondichériens, des citoyens français, qui habitaient Pondichéry ou qui en étaient originaires. Leur statut est encore aujourd’hui régi par le traité de 1956 entre l’Inde et la France. Au XVIIIe siècle, (...)
Photo : Thierry Nectoux