Le premier soir, il s’est montré plutôt discret. Musicien, plutôt de jazz, Gulliver Allwood habite le 18e depuis quinze ans. Il a lancé un album avec DJ Sonikem un jour avant le début du confinement, « Trap jazz experience ».
Il jouait un morceau ou deux de l’album, sur le toit, du côté de son appartement qui donne sur le Sacré-Cœur. Et puis il s’est dit que ce serait bien de faire une fête pour les voisins de la villa Ornano, quelque chose de « fédérateur ». Depuis, chaque soir, un peu avant 20 h, les voisins du boulevard se rassemblent aux fenêtres pour l’écouter jouer Aznavour - pour la mère d’une voisine, « ashkénaze ! », malade –, Prince, John Lennon. Un samedi c’est clubbing avec un bonus d’écoute de 30 à 45 minutes, un autre samedi disco... « On a fêté des anniversaires, comme celui d’Alice, 98 ans, la doyenne de l’immeuble ! Quand tout cela sera fini, on se fera une grande fête tous ensemble ! » Et sans doute au-delà de la villa Ornano, puisqu’il a su fédérer tous les alentours de la porte de Clignancourt.
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